« Une fricadelle Mammoet avec du vrai mammouth s’il vous plaît ! »
L’azote alimente le débat. L’émission considérable d’ammoniac (NH3) dans l’agriculture, un composé d’hydrogène (H2) d’une part et d’azote (N2) d’autre part, est à la base de tout le débat. Partout où il y a une forte concentration d’élevages, le débat s’enflamme. En raison de cette problématique, et donc indirectement aussi de notre consommation collective de viande, la viande de culture, en tant qu’alternative plus appétissante aux hamburgers de grillons, fait l’objet d’une attention croissante, avec même des résultats assez exotiques. Mais en quoi consiste exactement la « viande de culture » ?
Jurassic Park pour les plus avancés
Lorsqu’en 2011, un mammouth vieux de 28 000 ans et bien conservé a été découvert dans le permafrost sibérien, les cinéphiles et les scientifiques se sont mis à rêver. Un peu moins de huit ans plus tard, une équipe de scientifiques japonais est parvenue à relancer l’activité cellulaire de ce mammouth congelé, mais sans division cellulaire, encore moins de reproduction d’un mammouth complet. Tout cela est bien beau, mais quel est le rapport avec le débat sur l’azote, me direz-vous ?
En réalité, une avant-première belge
Fin mars 2023, la société australienne de viande de culture Vow a annoncé qu’elle avait cultivé de la « viande de mammouth » pour en faire une boulette de viande monumentale de 1,2 kg. Bien que cette annonce ait été présentée comme une première mondiale au moyen d’une campagne de marketing, la véritable première a été enregistrée deux ans plus tôt et, plus important encore, sur le sol belge.
En 2021, l’entreprise belge Paleo de Diest, spécialisée dans la viande de culture, avait déjà mis au point une culture à base de protéines de mammouth (myoglobine). Apparemment, la question de l’azote donne des idées aux start-ups basées en Belgique, car en 2019, c’est cette autre entreprise belge - Peace of Meat - qui est parvenue à se distinguer en tant que pionnière de la viande de culture. Malheureusement l’histoire s’est arrêtée ce printemps pour Peace of Meat, lorsque sa société mère israélienne Steakholder Foods a décidé de couper le financement, déclarant la filiale pionnière en faillite le 20 avril, et elle est maintenant contrainte de chercher un repreneur.
Ainsi, à l’instar du débat sur l’azote, la viande de culture alimente également la discussion. L’idée est pourtant simple : faire passer quelques milliards de mangeurs de viande à la consommation de viande produite en laboratoire, et continuer ainsi à assurer la consommation de viande sans impact sur le climat ni souffrance animale. Même si une échelle trop limitée empêche encore aujourd’hui son exploitation commerciale rentable. En revanche, il est certain que si l’on dispose des équipements de laboratoire adéquats, l’avenir de l’industrie alimentaire ne pourra qu’évoluer.
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